Nigéria: Le modèle Adetutu Alabi défie les stéréotypes avec ses scarifications
Le modèle nigériane Adetutu Alabi utilise les médias sociaux pour créer une prise de conscience et modifier le récit des personnes ayant des scarifications.
Le marquage corporel est utilisé depuis des siècles dans certaines régions d’Afrique pour indiquer le patrimoine tribal d’une personne. Ils sont généralement inscrits sur le corps en brûlant ou en coupant la peau pendant l’enfance. Les marques tribales ont pour fonction principale d’identifier le patrimoine tribal, familial ou patrilinéaire d’une personne. Au Nigéria, les marques tribales sont souvent pratiquées par certaines tribus telles que les Yoruba et les Hausa.
De nos jours, la coutume devient de moins en moins courante et beaucoup de ceux qui portent des marques tribales sont souvent stigmatisés dans la société d’aujourd’hui. Adetutu Alabi a vécu des moments difficiles en raison de ses marques tribales. L’intimidation a commencé à l’école primaire et a fait d’elle une femme recluse.
«J’étais censé étudier le droit, mais j’ai décidé de ne pas passer l’examen du matricule unifié, car j’avais peur d’être victime d’intimidation à l’université. (…) «Plus tard, j’ai dû demander à mes parents pourquoi ils m’avaient donné ces marques tribales et ils m’ont dit que c’était à cause de notre culture et pour mettre en valeur ma beauté.”
‘Mes marques tribales sont ma marque de commerce’
Adetutu Alabi embrasse maintenant ses marques, invitant ceux qui les possèdent déjà à les porter avec fierté et à cesser de les cacher. Dans le même temps, elle fait campagne pour mettre fin au marquage des enfants, car elle pense qu’ils devraient avoir le droit de décider s’ils veulent ou non en avoir.
Elle a lancé un défi appelé «Tribal Marks Challenge» sur les réseaux sociaux qui a attiré l’attention de la chanteuse et femme d’affaires Rihanna, qui l’a suivie sur Instagram. Elle a également obtenu une interview avec BBC Africa.
« Je ne regrette plus mes marques tribales depuis que je me suis retrouvée et que je me suis aimée »
Entretien d’Adetutu avec BBC Africa:
Source : The GuardianNG