Kenya: Watu Wa Maana, une communauté d’enfants dont j’ai appris

« Le Kenya est un pays magnifique, connu pour sa faune célèbre, ses beaux paysages et un pays de grands coureurs. Toutes ces caractéristiques font du Kenya l’un des pays éminents du continent africain. J’ai grandi en croyant ceci, mais j’ai cependant négligé un aspect principal, qui joue un rôle clé dans la dynamique de la croissance du Kenya.

C’est grâce à l’expérience que j’ai eu dans un endroit que je considère maintenant comme sacré dans mon cœur, qui a changé ma perception du Kenya. C’est à travers cette expérience que j’ai réalisé que je pouvais voir au-delà de ce que les yeux peuvent observer; que ce qui a rendu le Kenya aussi beau n’était pas seulement les entités physiques que je vois et entends tous les jours, mais les gens du Kenya. La vérité non révélée de ce qui rend un pays magnifique se trouve au fond des communautés. C’est à la rencontre de celles-ce que l’on peut vraiment saisir la signification, et la compréhension de la culture d’un pays.

L’endroit sacré était une maison d’enfants, située à la périphérie de la capitale, à Nairobi. La ville est connue sous le nom de Ruiru, une zone industrielle remplie d’usines produisant toutes sortes de produits qui circulent dans les villes. C’est dans cette ville que se trouve « Watu Wa Maana », un lieu où j’ai passé 3 mois au service des enfants, et ou j’ai créé de belles et inoubliables amitiés. La traduction directe de « Watu wa maana » en swahili est « personnes importantes ». Une maison construite pour les enfants qui sont considérés comme importants. C’est un endroit pour les enfants qui ont été négligés par leurs parents, et laissés dans les rues pour souffrir; pour ceux qui ont grandi dans des maisons où ils ont été maltraités et a qui on a dit qu’ils ne valaient rien dans la vie.

Lorsque les enfants sont amenés à Watu wa maana, ils retrouvent un sentiment d’espoir. L’endroit leur fournit non seulement une maison, mais un environnement de paix qui leur permet d’acquérir de l’éducation et de travailler à devenir de meilleures personnes dans la vie. Ils retrouvent la confiance pour poursuivre leurs rêves, ceux d’autres voyaient comme étant impossibles ou simplement des imaginations. J’ai passé la plupart de mes jours à Watu wa maana à cuisiner, à nettoyer et à jouer avec ces enfants.

J’avais toujours hâte de passer mes journées avec eux parce que leurs rayons de sourires et d’énergie m’ont toujours laissé sentir agréable. J’ai commencé à me sentir comme si j’étais partie de leur communauté et je croyais qu’ils ressentaient aussi parce qu’ils ont commencé à partager leurs histoires avec moi. Histoires qui étaient autrefois des secrets et trop douloureuses à partager; ces histoires m’ont touché d’une façon difficile à expliquer. Je ne pouvais imaginer qu’il était possible de traverser certains de leurs malheurs.

Je suis allé là-bas en tant que professeur, prête à les enseigner et à partager avec eux mon expérience en tant qu’étudiante, et leur donner les moyens de réussir à l’école et dans la vie. Cependant, au lieu d’être celle qui les enseignait, je suis devenu l’étudiante. Après avoir traversé beaucoup de difficultés dans leurs études à un si jeune âge, ces enfants semblaient avoir acquis beaucoup de sagesse. Leur capacité à se contenter de ce que la vie leur a offert, est ce qui m’a fait avoir un grand respect et de l’admiration envers eux.

Je suis donc sorti de ce bel endroit en ayant appris ce qu’est vraiment l’essence d’une communauté, et comment une communauté peut fournir un bonheur non mesurable. Il y avait une beauté profondément enracinée parmi ces enfants, et cette maison qu’ils ont construit l’un pour l’autre, est inexplicable mais simplement à couper le souffle.

C’est pourquoi mon pays est magnifique, non pas à cause de ses paysages célèbres et de ses attractions touristiques, mais parce que les structures sociales au sein de l’entreprise ont formé avec succès des communautés qui construisent des maisons pour les enfants qui n’ont pas de maisons, et une famille qui les soigne ».

 

L’histoire de Watu Wa Maana,  la communauté pour enfants
Par Brenda Nyamichaba

 

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