Économie : Konza City, symbole de la percée du Kenya dans les devants de l’économie Africaine

Vision 2030

En 2008, le gouvernement Kenyan donne son feu vert pour la construction de la « Silicon Savannah », porte flambeau du projet Kenya 2030.

Depuis le début du 21è siècle, l’économie mondiale subit une série de transformations conséquentes.

On est plus dans un système unipolaire, avec la prédominance du système économique occidental qui dicte le rythme des autres nations du monde. Aujourd’hui, des pays comme la Chine, la Russie, le Brésil ou l’Inde affectent l’économie globale à la même échelle que pourrait le faire les Etats-Unis ou l’Allemagne.

Une des transformations majeures de ce nouveau millénaire reste le développement exponentiel des nouvelles technologies d’information et de communication. La technologie est au centre de la majorité des activités économiques ou sociales.  Etre en avant de la scène technologique c’est avoir plusieurs pas d’avance sur les autres pays.

C’est dans ce contexte que les pays Africains essayent de se faire une place à la table des grands. Si beaucoup de pays sont à la peine, quelques-uns ont pris leur destin en main ; c’est le cas du Kenya.

Le Kenya, du haut de ses 44 millions d’habitants, s’est établi en tant que leader incontesté de l’Afrique de l’Est et projette de devenir numéro 1 au niveau continental. 53% de produits exportés sont issus de l’agriculture, principalement le thé et les fleurs. Contrairement aux autres pays du continent, le Kenya ne dispose pas d’une abondance de ressources naturelles. La majorité de ses exportations sont des produits agricoles. Il est donc obligé d’avoir recours à l’innovation et donc à ses cerveaux pour développer son économie. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui, le Kenya est un leader continental  le secteur de la technologie. Avec de nombreuses start-ups qui offrent une grande panoplie de services visant à faciliter la vie des commerçants et habitants en general.

M-pesa est l’exemple le plus concret de cette avancée. Un système de micro-financement qui permet la réalisation de nombreuses transactions entre particuliers sans avoir recours aux banques. M-pesa permet de régler les achats de tout les jours ou même entre business avec le simple envoi d’un SMS. Aujourd’hui, les transferts à l’étranger sont également faisables.

Un dispositif révolutionnaire non seulement en Afrique mais dans le monde qui ne passe pas inaperçu. Le Kenya attire aujourd’hui les plus grandes entreprises de la Tech comme Google, Facebook ou IBM.

D’autres start-ups façonnent aujourd’hui le paysage économique kenyan comme « Soko Shop » qui donne une plateforme aux artisans traditionnels (Masai-Kikuyu-turkana) afin qu’ils puissent disposer d’une plus grande clientèle.

La ville de Konza sera le symbole de ce développement promettant pour les Kenyans et l’ensemble de la région.

Un Hub technologique de classe mondiale qui va attirer les plus grandes entreprises mondiales mais aussi créer un environnement propice à l’accroissement des entreprises made in Africa. Une ville qui va fonctionner de manière globale et locale, respectueuse de son environnement et du bien-être de sa population. Des hôpitaux, universités et nombreuses autres infrastructures feront de cette future ville une attraction pour toutes une génération de jeunes Africains qui souhaitent aujourd’hui revenir en Afrique ou y étudier afin de l’aider à s’offrir et cimenter une place de leader mondial.

Espérons que cette ville va encourager les voisins du Kenya comme le Rwanda ou l’Ouganda à entreprendre des projets de proportions similaires ou plus ambitieux.

Source: French Web , Le Monde , Diplomatie.gouv.fr